Présidentielle : l’inconnu !
L’année 2017 s’ouvre sur l’inconnu. L’élection présidentielle qui s’annonce est tout à la fois porteuse d’incertitudes et de craintes. Personne, à l’heure actuelle, n’est en mesure de faire un pronostic car nous savons bien que désormais, électrices et électeurs se plaisent à bousculer les situations les mieux établies comme en témoigne les scrutins britannique ou américain. La politique malheureusement est devenue un spectacle fait de rumeurs, de coups bas et même un terrain propice aux cyber-attaques !
Au fond, tout se passe comme si les opinions publiques conditionnées par la consommation de masse, se lassaient très vite des produits qu’elles avaient plébicités pendant un court instant. Oui, le personnel politique subit lui aussi le destin de l’obsolescence programmée ! Alors, pour séduire, la forme prime sur le fond, la déstabilisation sur la conviction et dans le débat, mieux vaut jouer du muscle que de la raison, plutôt cogner que démontrer … N’oublions pas pour autant que l’action politique s’inscrit paradoxalement sur le long terme !
En Avril prochain, nous aurons la liberté de choisir entre le retour d’un véritable conservatisme, la poursuite de la réforme sociale-démocrate, ou l’aventurisme autoritaire et xénophobe.
Jamais notre pays n’a été autant fragilisé, secoué comme l’ensemble de tout l’occident par de grandes tempêtes qui bouleversent le monde, menacé par un terrorisme sans visage. Et surtout à bout de souffle, et dans un tel appel de renouveau que tous les prétendants à la présidentielle assurent emmener avec eux le catalogue de réformes qui sauveraient la France. Chacune et chacun pense connaître la recette qui enchante son camp. Mais aucun n’a la certitude qu’il pourra convaincre l’ensemble des Français. La réalité du vote présidentiel fait que celui ou celle qui accèdera à l’Elysée ne sera choisi que par un peu plus de la moitié des suffrages exprimés ( et par défaut au second tour ) mais sera surtout contesté par les autres qui auront porté leur voix sur l’adversaire malheureux.
Or, les choix devant lesquels nous sommes sont aujourd’hui urgents et nécessitent un changement de cap, une autre manière de considérer la politique. C’est cette nouvelle démocratie que le futur occupant de l‘ Élysée devra savoir envisager s’il veut mener à bien les grandes réformes dont notre pays a tant besoin. Redoutable exercice qui nécessite à la fois courage, volonté, ambition, persuasion, diplomatie, patience et sutout un idéal de justice et de solidarité envers les plus fragiles.
Bon courage !!